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Firenze, l'étoile du Nord -

  • Photo du rédacteur: Isabel DEL REAL
    Isabel DEL REAL
  • 3 oct. 2016
  • 4 min de lecture

J’étais confortablement installée dans mon Flixbus, lisant une petite histoire sur Wikipédia. Je raconte.

Il était une fois Stendhal, qui faisait un Italienreise oklm, et qui voyait Firenze. En sortant de la Basilique Santa Croce, il trouve que c'est méga beau. Afin de se reposer l’esprit de tant de sublime, il décide de lire un poème (bah oui logique!) et, évidemment, c’est la petite goutte qui fait déborder le vase, le brave homme tombe dans les pommes. Assomé de Beau. Ah.h! La légende veut que les hôpitaux florentins reçoivent encore des victimes qui, comme Stendhal, ont physiquement succombé au Beau. Bien, ça reste un cas exceptionnel.

Quand c’est lui qui raconte, ça donne plutôt ça :

« J'étais dans une sorte d'extase, par l'idée d'être à Florence, et le voisinage des grands hommes dont je venais de voir les tombeaux. Absorbé dans la contemplation de la beauté sublime, je la voyais de près, je la touchais pour ainsi dire. J'étais arrivé à ce point d'émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux Arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j'avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber. »

***

Toujours est-il que rien ne vaut les lectures de Flixbus pour se préparer à arriver.

Sauf peut être rêvasser en regardant le paysage vert vif défiler. Il y a les villes fortifiées fermement accrochées à leurs collines, les falaises blanches de calcaire qui s'élèvent bien droites depuis les vallées étroites vers le ciel et deviennent les murailles d'une petite cité. Il y a des tas de vignes, et des ruines de tours solitaires dans de grands espaces vallonnés. Et à l'Est, les chaînes de montagnes assez hautes. J'arrive en Toscane à l'heure où les collines bleuissent dans la brume du soir, c'est fort plaisant.

Firenze le nom est déjà tellement beau ! C'est un de mes premiers souvenir d'Italie, il y a des années (vieille meuf): marcher dans une rue et soudain, de lever la tête et de découvrir la merveille architecturale qu'est le Duomo. Chic d'effet de surprise ! Il est au centre de la ville, et pourtant c'est dur de prendre du recul pour le voir. Et puis l'Arno, et les ponts, et les maisons, et les porches, et les fontaines de rues et les peintures murales. Quel plaisir de sentir l'atmosphère de Firenze.

Après un mois à Rome, la différence d'ambiance se fait sentir. A Firenze, je redécouvre des vélos dans les rues, des tas de vélos, des garages à vélo, des pistes cyclables les frères !!! Des poubelles de tri (on avait oublié), moins de déchets dans les rues, c'est plus ordonné, moins pollué que la capitale. Je décide de ma balader tard dans la ville.

A Firenze, on aime le cuir, le bois, les tissus, au delà du cliché. Certes, des tas de magasins pour touristes, mais aussi beaucoup d'échoppes, avec des artisans. Des tas de boutiques avec des chaussures faites mains, les hommes italiens et leurs mocassins ("leurs petites chaussures de filles"), toute une histoire.

Des tas de papeteries qui sentent l'écriture et le dessin à venir, où l'on vend du papier ingres pour écrire des lettres, des plumes, des petites bouteilles d'encre avec des couleurs inhabituelles et improbables (turquoise, vert, rose), des papiers à motifs stylés (motifs floraux, fins et délicats). Sur les étagères de bois, il y a des presses à papier, du buvard, des enveloppes avec des dorures, des rouleaux, des cartons, des carnets de toutes les formes et pour tout usages... Aussi des collections de boîtes en carton carrées, rectangulaires, rondes ou hexagonales. Parfois on trouve aussi des petites lithographies, des carnets en cuir et des kaléidoscopes. Génial objet le kaléidoscope. Et en plus les vitrines sont vraiment belles - elles donnent envie de pousser les portes.

Plus petite que Rome, à Firenze on tombe plus facilement sur les libraires, les antiquaires et les libraires-antiquaires. Il y a aussi beaucoup de frippes avec des vêtements ultra hipsters, on avoisine les hautes sphères de la boboïtude. Et puis des tas de petites places, des marches d'Eglises pour aller s'asseoir. On se sent bien.

Voici quelques images d'une soirée florentine.

***

Galerie des Offices la nuit.

Des fenêtres au bord de l'eau.

Des fenêtres et des façades, des lumières et des reflets.

Un fleuve, l'Arno, des fenêtres éclairées, des ponts, le Ponte Vecchio, des petites maisons avancées sur les ponts, des arcades, et la Nuit.

Chouette de ville.

Il y a tellement de petits détails auxquels il est chouette de faire attention. Des lampadaires en fer forgé en forme d'étoile qui pendent d'un balcon, un petit bonhomme qui marche au milieu d'une pleine lune murale.

Petit bonhomme, petit homme, avec des ombres de petits hommes qui marchent, il est immobile et il avance, il a les bras le long du corps et il a les bras qui balancent - il s'élance, et il est campé sur ses deux jambes. C chik

***

Voilà donc des impressions un peu désordonnées de Firenze, des photos un peu floues de l'Arno et de personnages. On pourrait parler des heures de la coupole de Brunelleschi, de Cosimo de Medici, du David, des Offices, et des secrets d'une ville, qu'il faudra absolument visiter et revisiter. La prochaine fois <3

 
 
 

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