Bologna - les portiques magiques

Isabel DEL REAL
24 oct. 2016
2 min de lecture

De nouveau une petite escapade dans le Nord, à la rencontre des parcs et des arbres autres que les pins parasols de Rome, à la rencontre des branches tortueuses que l'Automne dégarnit -

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De Bologne, on retient l'ambiance humide et le ciel gris du début de l'automne, les premières feuilles oranges dans les rues, les murs de ces villes italiennes ! Les murs ! Jaune safran, ocre, rouge brique avec leur fidèles mosaïques de fenêtres aux volets verts foncés; les toits tuilés, les enchevêtrements de fils électriques qui zigzaguent dans le ciel, les tours médiévales droites et penchées, les anciens édifices seigneuriaux, les places et toujours leurs fontaines, les Eglises bien sur. A Bologne, il y a plein de petits secrets, on peut parler aux murs sous les arcs surcroisés d'Ogives, et ils répondront, en échange, les murs ont des oreilles. Il y a aussi des Eglises imbriquées les unes dans les autres, un archigymnase, le tagliatelle al Ragù. Chic de ville.

Rue et ses portici - et en plus c'est hyper propre !

De Bologne, on retient les portiques en arcades. Ils sont magiques. Ils s'étendent sur trente-huit kilomètres dans toute la ville, ils accompagnent tous les chemins, ils habillent toutes les rues de leurs galeries.

Parfois ce sont les vitrines et les cafés chaleureux sous leurs arcades, parfois ce sont des peintures qui s'effacent, des fissures qui jouent à se dépasser et à se contourner. Des galeries lieux de vie ou ruines vides et abandonnées.

Ils sont profondément porteurs de l'idée de passage, de protection partielle, puisqu'on y est couverts mais exposés. Personne ne craint la pluie, et partout on est abrité du mauvais temps. Ils semblent infinis, et créent des perspectives fantastiques, ils étirent l'espace, en font un tunnel en plein air.

Il y a quelque chose de profondément intriguant. C'est du génie.

Succession de portes protégées - Portici - Beauté des arcades -